Passer son permis aménagé ou régularisé est une première étape importante. Mais avant même de choisir son futur véhicule adapté, il est essentiel d’anticiper les démarches administratives. En effet, la plupart des aides financières doivent être demandées et accordées avant l’achat et/ou l’aménagement du véhicule, et les délais d’instruction peuvent être longs. Voici un tour d’horizon des principales solutions de financement.
1. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
La PCH, versée par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), peut couvrir tout ou partie des frais liés à l’aménagement technique d’un véhicule.
Conditions principales :
- Être titulaire d’un permis de conduire adapté,
- Être âgé de moins de 60 ans (ou de moins de 75 ans si la demande était recevable avant 60 ans),
- Résider de manière stable et durable en France.
Montants (2025) (Service-Public.fr) :
- Jusqu’à 10 000 € sur 10 ans, pris en charge à 100 % jusqu’à 1 500 €, puis à 75 % de 1 500 à 10 000 €. Attention, si vos ressources annuelles dépassent 30 915.30€, la prise en charge jusqu’à 1500€ sera de 80%.
- Auprès de chaque MDPH, il est possible de solliciter le fonds départemental de compensation afin de compléter le financement, sous conditions de ressources.
2. L’aide aux déplacements en compensation du handicap
a. AGEFIPH (secteur privé)
L’Agefiph finance l’adaptation d’un véhicule pour faciliter l’accès, le maintien ou le retour à l’emploi des personnes en situation de handicap.
Public concerné : salariés du privé, travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi, étudiants en stage obligatoire.
b. FIPHFP (secteur public)
Pour les agents de la fonction publique reconnus en situation de handicap, le FIPHFP peut financer l’adaptation du véhicule.
Montant de l’aide Agefiph ou Fiphfp :
- Aide plafonnée à 12 000 €/an après déduction de la PCH et des autres aides.
- L’aide est cumulable avec les aides de droit commun et les autres aides de l’Agefiph.
- Renouvelable dans un délai de 5 ans ou en cas de changement de véhicule rendu obligatoire par la destruction ou la vétusté du précédent.
3. Les aides individuelles complémentaires
D’autres organismes peuvent apporter un soutien financier, souvent sous forme d’aide exceptionnelle ou de subvention :
- CPAM (Caisses primaires d’assurance maladie), au titre des prestations supplémentaires,
- CAF, mutuelles, caisses de retraite, comités d’entreprise,
- Collectivités locales (communes, départements, régions) via leur CCAS ou services sociaux,
- Fondations et associations (par exemple APF France Handicap).
4. Le financement participatif
Si les aides de droit commun et les aides complémentaires ne couvrent pas la totalité des frais, il est possible de recourir au financement participatif. Certaines plateformes spécialisées permettent de solliciter la générosité de particuliers ou d’entreprises sous forme de dons.
Nos recommandations de plateformes :
Le conseil pratique
Commencez vos demandes avant tout achat ou aménagement. Un dossier complet (devis, justificatifs, permis adapté, reconnaissance MDPH) augmente vos chances d’obtenir un financement rapide et couvrant la majorité de vos frais.
Côté administratif et comme toujours, mieux vaut s’y prendre à l’avance car parfois ça peut prendre des mois et des mois…
Daphnée
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