J’étais conducteur avant d’être handicapé : suis-je obligé de repasser totalement mon permis de conduire ?

Un accident de la vie ou l’apparition d’un handicap ne signifie pas forcément la fin de la conduite automobile. Mais pour reprendre le volant en toute légalité et sécurité, certaines démarches sont nécessaires. Voici les étapes clés à connaître.

1. Faut-il repasser totalement le permis ?

  • Dans la majorité des cas, non. Si vous étiez déjà titulaire du permis de conduire avant l’apparition du handicap, vous n’avez pas à le repasser intégralement.
  • En revanche, le permis peut être soumis à des restrictions ou à des conditions particulières (par exemple : obligation de conduire un véhicule adapté).
  • Seules certaines situations spécifiques (perte totale des aptitudes nécessaires à la conduite) peuvent mener à une invalidation et exiger un nouvel examen.

2. La visite médicale obligatoire

  • La reprise de la conduite passe obligatoirement par une visite médicale auprès d’un médecin agréé par la préfecture.
  • Le médecin évalue vos capacités physiques et cognitives pour déterminer si vous pouvez conduire en toute sécurité.
  • À l’issue de cette visite, il délivre un avis médical qui peut :
    • autoriser la conduite sans restriction,
    • autoriser la conduite avec restrictions (ex : véhicule adapté),
    • ou refuser la conduite si les aptitudes ne sont pas suffisantes.

En savoir plus au sujet de la visite médical.

3. Prise de rendez-vous avec un agent du bureau de l’éducation routière

  • Si des adaptations techniques sont nécessaires (ex : commandes au volant, boîte automatique…), il vous sera demandé de faire une entrevue avec un agent du bureau de l’éducation routière.
  • Ce test de régularisation, obligatoire et gratuit, ne correspond pas à un examen complet du permis de conduire, mais à une vérification de vos aptitudes avec l’équipement adapté.
  • L’objectif est de s’assurer que vous êtes capable de maîtriser votre véhicule adapté dans les conditions réelles de circulation ainsi que de s’assurer de la conformité de l’adaptation du véhicule au regard des aménagements demandés par l’avis médical.

4. Mise à jour du permis de conduire

  • Après validation médicale et pratique, la préfecture ou l’ANTS délivre un nouveau permis de conduire.
  • Celui-ci portera un code restrictif européen précisant les conditions de conduite (par exemple : obligation de boîte automatique, commandes au volant, etc.).
  • Ce n’est pas un nouveau permis à repasser, mais une actualisation administrative pour refléter vos nouvelles conditions de conduite.

5. La rééducation à la conduite

Reprendre le volant après un accident ou l’apparition d’un handicap peut être source d’appréhension. Des auto-écoles spécialisées proposent un accompagnement pour se familiariser avec un véhicule adapté. Cette étape, non obligatoire mais fortement conseillée, permet de regagner confiance et de sécuriser le retour à la conduite.

En résumé

Vous n’êtes généralement pas obligé de repasser totalement votre permis si vous étiez conducteur avant d’être handicapé. Toutefois, vous devez :

  1. Passer une visite médicale obligatoire,
  2. Réaliser une entrevue avec un agent du bureau de l’éducation routière,
  3. Faire mettre à jour votre permis avec les codes adaptés.
  4. Prendre des cours de conduite pour reprendre sereinement le volant.

Ainsi, la reprise de la conduite est possible, encadrée et sécurisée, pour garantir votre autonomie tout en respectant la sécurité routière.